Enfance & Familles d'Adoption 68

Enfance & Familles d'Adoption 68

On regardait s'approcher les nuages

On regardait s'approcher les nuageshttps://static.blog4ever.com/2014/09/783376/On-regardait-couverture.jpg
 
Mère de deux garçons adoptés « grands », en fratrie, au Brésil, Gaëlle Drevet nous fait partager le cheminement de son couple et de sa famille, les turbulences des premières années et la construction au fil du temps d’une « famille à quatre ». Six années d’espoir, de larmes, de cris mais aussi de rires et de tendresse.

 

Premier ouvrage de la toute nouvelle collection « Témoignage » d’Enfance & Familles d’Adoption, On regardait s’approcher les nuages apporte de nombreuses pistes de réflexion aux postulants qui se tournent vers l’adoption d’enfants grands, en fratrie. Il sera tout aussi utile aux professionnels qui accompagnent les familles adoptives.

 

Un livre fort, d’une lucidité et d’une franchise peu communes, sur les différentes étapes du parcours de l’auteur : du choix de devenir parent par adoption jusqu’à la rencontre des enfants, puis le long chemin de l’adaptation et de l’attachement mutuel, enfin la remarquable évolution des enfants et de toute la famille.

 

Cet ouvrage est disponible à la bibliothèque d'EFA68, en prêt ou à l'achat, et peut également être commandé  ici

 
Avis d'une lectrice :

Ce livre, dans nos mains de parents adoptifs, se lit… d’une traite, sans une respiration. D’un jet. En fait un peu comme un conte : il raconte une histoire, une histoire difficile mais dont la fin se termine bien. On pleure en le refermant. Du moins intérieurement. On est bouleversé. On aime à la folie Gaëlle, son mari, leurs deux enfants qu’on trouve, comme elle, les plus merveilleux du monde (après les siens… ou à égalité !).

 

Notre émotion est toute entière mobilisée, remuée, chamboulée, malmenée, bousculée par des mots simples, vrais, toujours mesurés, qui rendent ce récit généreux extrêmement touchant.

 

Quelle que soit notre histoire je pense, on s’y retrouve ; on comprend, on partage. Dans l’espérance, dans la préparation au départ vers l’inconnu, gonflée d’angoisse ; dans l’irruption d’une réalité qu’on n’avait pas imaginée ; dans la fatigue, dans la fragilisation de la relation avec le conjoint ; dans un certain isolement ; dans la découverte d’un traitement « à part » de nos enfants venus d’ailleurs (« publics » comme elle l’écrit ; parfois privés de « cadeaux de naissance » : ce ne sont pas des bébés…). Et puis, quelle meilleure façon de comprendre, d’appréhender qu’accueillir un enfant déjà un peu grand – et qui plus est, une fratrie… – nécessite quelques ajustements de la pensée, une solide prise de conscience de l’engagement que cela représente, de la capacité, de la force, de la disponibilité dont il faut être doté…

 

Ce qu’on se dit, surtout, c’est que Gaëlle et son mari sont les seuls parents possibles pour ces (ses) deux « gars » qui ont débarqué dans leur vie et l’ont fait voler en éclats.

 

Mais lorsqu’un de ces éclats (un morceau d’or !) se met à briller de l’immense joie qui transporte le cœur d’une mère, d’un père : entendre les enfants rire… aux éclats… en regardant un film, lorsqu’un autre éclat (un morceau de soleil !) illumine leur esprit : constater chez les enfants un petit progrès, une évolution qui fait pour de bon avancer…, lorsqu’on sait que des d’éclats lumineux vont continuer à jaillir de partout dans la vie de cette famille merveilleuse, tissée, pas à pas, au fil des jours, des colères, des déceptions, des fatigues, des cris cimentés par le « cœur qui lâche de bonheur » (après qu’il a bien failli lâcher de désespoir), l’admiration qu’on peut ressentir pour ses enfants, la fierté, l’immense joie d’être famille, alors on se dit que tout ce chemin… est un magnifique chemin de vie.

 

Personnellement je suis pétrie d’admiration pour Gaëlle… et ses trois gars, et aime sans condition leur quatuor dont il faut réajuster l’harmonie chaque jour, à chaque saison, à chaque âge de la vie. Comme dans toute famille. Sauf que dans la sienne, la mélodie est « haute », le son a été monté d’emblée bien fort.  A la brésilienne ! Une famille haut perchée. Une famille qui éclaire, comme un phare.

 

Je voudrais ajouter que j’ai trouvé magnifique la préface de Blandine Hamon. Je n’ai pas, là où je suis, le livre sous les yeux et ne peux en donner d’extraits, mais j’en ai bu chacune des phrases, à l’image de l’auteur d’une sensibilité et d’une justesse rares.

 

Bonne lecture et bonne soirée

 

Béatrice,

EFA Paris



07/02/2015
1 Poster un commentaire